En action pour la réintroduction de l’abeille endémique
Blooming se félicite de la mise en place d’un rucher de réintroduction d’Abeilles noires, via son partenaire historique Beez Beez, sur le site d’un acteur industriel du Gard.
En ce mois de mai, nous avons eu le plaisir et l’honneur de mettre en place trois ruches peuplées d’Abeilles noires, écotype méditerranéen, sur le site du siège d’une grande entreprise internationale d’alimentation pour animaux domestiques, dans le Gard. Dans un environnement très faiblement urbanisé, entourées d’espaces naturels ou cultivées, les abeilles ont pris possession des lieux.
L’Abeille noire, un enjeu de biodiversité
L’Abeille noire, Apis Mellifera Mellifera, est l’unique race d’abeille mellifère endémique de l’ouest européen. Installée dans les régions françaises depuis un million d’années, elle est notre abeille locale. Son nom tient à sa couleur foncée. Fruit d’une longue évolution, elle a survécu à deux glaciations, lui conférant la robustesse qui la caractérise. Capables de tenir des hivers rigoureux comme la chaleur estivale, les colonies d’Abeilles noires régulent naturellement leurs populations et leurs réserves, en adéquation avec leur environnement.
L’Abeille noire est aujourd’hui menacée de disparaitre
Depuis une vingtaine d’années, les abeilles sont, toutes, confrontées au syndrome d’effondrement des colonies et à des mortalités importantes, menaçant l’espèce. Plusieurs facteurs simultanés en sont à l’origine : les pesticides, le varroa (parasite de l’abeille), le frelon asiatique, la dégradation de la biodiversité florale liée à l’agriculture intensive. Mais l’Abeille noire est confrontée à un autre phénomène, moins connu et pourtant dévastateur, qui entraîne la dilution totale de son patrimoine génétique : l’hybridation.
L’importation d’abeilles non endémiques, un phénomène d’envergure aux effets dévastateurs
Pour faire face à leurs réelles difficultés, les apiculteurs ont cherché à travailler avec des races d’abeilles plus dociles et plus productives, de manière à gagner en efficacité économique. Le phénomène a pris de l’ampleur et s’est maintenant accéléré. L’abeille italienne, la caucasienne, la carniolienne ou encore la Buckfast (créée à partir de croisement) ont envahi les ruchers français à coup d’importations massives de reines et d’essaims.
La conséquence : des abeilles non adaptées à notre environnement, « travaillées » et assistées par l’apiculture, qui se reproduisent avec les Abeilles noires locales et provoquent leur hybridation.
Il est encore temps d’agir pour éviter que l’ADN des Abeilles noires et ses précieuses caractéristiques ne se diluent et disparaissent définitivement.
L’abeille, classée animale domestique, ne bénéficie d’aucune protection
Aujourd’hui, l’abeille est classée dans la catégorie des animaux domestiques, quand bien même sa caractéristique domestique ne tient qu’à son acceptation de la ruche qui lui est offerte comme habitat.
Cette particularité juridique rend très difficile la reconnaissance de l’inestimable valeur patrimoniale et écologique de l’Abeille noire et la mise en place de mesures de protection.
Pour la protéger, des actions volontaires de préservation de la biodiversité sont nécessaires
Diverses initiatives visant la conservation de l’Abeille noire sont en cours, menées par des apiculteurs passionnés, des associations et des scientifiques. Au-delà de ces indispensables mesures de conservation, nous soutenons sa réintroduction répartie sur le territoire.
Nous invitons ainsi les entreprises responsables à contribuer à cette démarche en accueillant des petits ruchers d’Abeilles noire, afin de réinjecter progressivement son ADN au sein des populations d’abeilles, en respect des pollinisateurs sauvages.
Plus d’infos :
- Site web de Beez Beez
- Post LinkedIn de notre client partenaire
- Accompagnement Blooming pour vos aménagements et réintroductions de Biodiversité :